On parle souvent de l’attitude, du « mindset », et de son importance capitale pour survivre aux situations difficiles. Quelques précisions.

Un subtil mélange de gniaque et d’intelligence de situation

La bonne attitude, en survie, est un mélange très paradoxal et flexible entre deux extrêmes : la motivation absolue à ne jamais rien lâcher, et une capacité à rester flexible et adaptable en fonction d’une saine lecture des situations.

Savoir changer de plan, savoir s’adapter sur la forme mais garder sa détermination intacte, voilà l’attitude juste qui nous permettra de survivre à beaucoup de choses. Et de bien vivre sa vie, aussi, bien souvent.

Pour trouver la motivation absolue, il nous faut un « pourquoi ». Victor Frankl, survivant des camps, disait fort justement que « si on a un pourquoi, on peut s’accomoder de n’importe quel comment« . Et il l’a largement démontré. Et paradoxalement, ce sont souvent les choses pour lesquelles nous sommes prêts à mourir qui nous motivent à vivre, quand la mort devient une solution de facilité. Quand c’est trop dur.

Maintenant, la plus intense des motivations ne nous rend pas intelligents pour autant, et de savoir s’adapter, improviser, percevoir les situations telles qu’elles sont reste indispensable pour naviguer les situations critiques et y survivre. Et donc le bon « mindset », la bonne attitude pour survivre est un mélange flexible et changeant — au gré des besoins — entre la motivation inébranlable et l’intelligence. Garder son objectif, mais savoir changer de plan.

Ce genre de mindset se prépare évidemment longtemps avant une situation critique. Notre quotidien nous permet de cultiver tout cela, à travers ses petites et grandes difficultés. Elles peuvent toutes devenir de prétextes pour entraîner notre adaptabilité, et notre capacité à rester connectés à ce qui donne du sens à nos vies.