Nous vivons dans un monde ultra-sécurisé. En Europe, notamment, tout est normé. Tout est calculé pour que les risques ne soient plus notre problème. Tout est pris en charge par la prévention, par les services de secours, par les professionnels. C’est évidemment une chose qui participe à notre sécurité objective, mais c’est aussi parfois un faux-ami.
Pourquoi ?
Parce que quand nos voyageons dans des pays où les avancées des normes et de la culture de la sécurité ne sont pas aussi omniprésentes, nous nous retrouvons exposés à des risques que nous n’avons pas l’habitude de gérer. Du tout. Même dans de nombreux pays dits « sûrs », le niveau de sécurité et de prise en charge accessible est loin, très loin d’être identique à ce à quoi nous sommes habitués en tant qu’Européens.
Simplement s’aventurer au Canada ou aux USA, dans des endroits un peu éloignés des villes, nous permet de nous rendre compte de l’isolement, des distances qui nous séparent des secours ou d’un simple médecin, parfois. Et je ne parle pas du bush Australien, des pentes de l’Himalaya ou des immensités de l’Afrique (les pays d’Afrique sont GRANDS, bien plus grands que ce qu’on peut voir sur les cartes du monde, qui les déforment énormément).
La survie, donc, est plus qu’une gestion aventurière des choses ou un ensemble de savoirs amusants. Il s’agit d’un vrai ensemble de compétences qui permettent de revenir vivants et en bonne santé de nos voyages, fussent-ils touristiques.Outre les recommandations de base du ministère des affaires étrangères, quand vous vous déplacez dans un pays, vous pouvez aussi gérer vous-mêmes les risques, en autonomie, en ayant simplement en tête la règle des trois du CEETS, et notre fameux « CCVMD » : conscience (de l’environnement, de soi, des autres, des risques, etc.), communication (toujours pouvoir communiquer avec les secours, avec les autres du groupe, etc.), vision (avoir de quoi voir dans le noir, protéger ses yeux, etc.), mobilité (moyen de transport, argent, billets, visas, passeports…), et système D : avoir de quoi se débrouiller avec les moyens du bord (bricoler, réparer, utiliser, transformer…).
Un stage de survie nature offre une excellente base pour se préparer à tout ça. Car outre la culture de la gestion des risques qu’on y acquiert, la nature est en réalité omniprésente : les villes sont dans la nature, et non pas l’inverse. Et les intempéries, le froid ou les problèmes qu’on rencontre en milieu naturel sont aussi présents en ville. Il y a simplement plus de moyens pour les gérer facilement quand tout va bien.
Formez-vous 🙂